Je peux faire tout ce que je peux, consommer moins, beaucoup moins, ne plus prendre l'avion, éviter tous les produits issus des ressources fossiles – pas parce qu'elles vont être épuisées, mais parce que c'est leur exploitation qui provoque ce dérèglement climatique qui va nous tuer –, recycler au maximum ce qui peut l'être (très peu de choses en fait), limiter ma consommation d'énergie de manière générale, si je suis seule à le faire ça ne changera rien.
Il y a un moyen de limiter la catastrophe, mais ça implique que tout le monde le fasse, pas seulement au niveau individuel, ça implique un changement de paradigme complet : sortir du capitalisme. Se séparer de l'idée de progrès économique comme indicateur de la valeur de nos vies parce que cette idée-là repose précisément sur ce qui est en train de nous tuer.
En train de nous tuer parce que ça a déjà commencé. Les périodes de canicule et de sécheresse en Afrique du Sud, en Inde, qui touchent des mégalopoles, qui tuent les humains et les animaux. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont touchées en premier. Les personnes les plus pauvres, malades, les personnes minorisées, exploitées, marginalisées. D'abord elles, puis les autres. Et ceux qui sont le plus responsables de la situation seront touchés les derniers. Les derniers mais touchés quoi qu'il en soit, il n'y a pas de planète B. L'effondrement de l'économie capitaliste est inéluctable, la seule différence c'est le type de transformation que cet effondrement va accompagner.
Et c’est précisément là que nous avons le choix. Il faut agir vite, maintenant, pas dans 5 ans, pas dans 10 ans et surtout pas dans 20. Parce que les accords de Paris ne sont pas suffisants et de toutes façon ils ne sont déjà pas respectés. Pour enrayer la machine, il faut beaucoup plus. Il faut un changement radical, brutal même, mais toujours moins brutal que ce qui nous attend si nous ne le faisons pas. Si nous ne le faisons pas – il y a un consensus scientifique limpide sur ce point – on va vers des augmentation de température globale de plus de 4° dans les décennies à venir, l'extinction d'espèces vivantes, et plus de 10° d'ici 2150, c'est semblable à l'Eocène et à cette période il n'y avait pas d'humains sur Terre ; c'est rendre la Terre inhabitable pour la plupart des espèces vivantes et non, on n'ira pas sur Mars pour y habiter à la place.
Il faut réduire les émissions de CO2 de 50% d’ici 10 ans, et atteindre le 0 absolu d’ici 20 ans. Pour cela il faut que les ressources fossiles restent sous terre. Il faut développer les transports en commun et les rendre gratuits, rouvrir les lignes de train, les rendre accessibles, généraliser l'utilisation du vélo. Il faut empêcher les projets qui impliquent la consommation de ressources fossiles. Il faut cesser de prendre l'avion tant que cela implique de rejeter des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Isoler mieux les habitations et les chauffer moins, moins tout court et moins la nuit, grâce à des énergies renouvelables. Il faut partager les ressources, les objets, les louer, les prêter. Acheter moins, acheter moins d'objets électroniques, moins de vêtements, raccommoder, réparer au lieu de jeter, cesser de gâcher la nourriture et l'eau, manger 3 à 4 fois moins de viande – voire pas du tout –, coopérer.
Coopérer surtout, parce qu'un changement de système aussi profond nécessite la construction de réels réseaux de solidarité. Je cite le Pr. Steinberger "Il est tout à fait possible de réduire le niveau de consommation énergétique et avoir une vie décente pour autant que la distribution des ressources se fasse de façon équitable en fonction des besoins." Une politique radicalement écologique c'est une politique sociale, et vice-versa. C’est une politique pour une vie meilleure, bien meilleure que celle que l’on nous vend, bien meilleure que celle qui nous attend si nous ne faisons pas le nécessaire.
Il y a un moyen de limiter la catastrophe, mais ça implique que tout le monde le fasse, pas seulement au niveau individuel, ça implique un changement de paradigme complet : sortir du capitalisme. Se séparer de l'idée de progrès économique comme indicateur de la valeur de nos vies parce que cette idée-là repose précisément sur ce qui est en train de nous tuer.
En train de nous tuer parce que ça a déjà commencé. Les périodes de canicule et de sécheresse en Afrique du Sud, en Inde, qui touchent des mégalopoles, qui tuent les humains et les animaux. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont touchées en premier. Les personnes les plus pauvres, malades, les personnes minorisées, exploitées, marginalisées. D'abord elles, puis les autres. Et ceux qui sont le plus responsables de la situation seront touchés les derniers. Les derniers mais touchés quoi qu'il en soit, il n'y a pas de planète B. L'effondrement de l'économie capitaliste est inéluctable, la seule différence c'est le type de transformation que cet effondrement va accompagner.
Et c’est précisément là que nous avons le choix. Il faut agir vite, maintenant, pas dans 5 ans, pas dans 10 ans et surtout pas dans 20. Parce que les accords de Paris ne sont pas suffisants et de toutes façon ils ne sont déjà pas respectés. Pour enrayer la machine, il faut beaucoup plus. Il faut un changement radical, brutal même, mais toujours moins brutal que ce qui nous attend si nous ne le faisons pas. Si nous ne le faisons pas – il y a un consensus scientifique limpide sur ce point – on va vers des augmentation de température globale de plus de 4° dans les décennies à venir, l'extinction d'espèces vivantes, et plus de 10° d'ici 2150, c'est semblable à l'Eocène et à cette période il n'y avait pas d'humains sur Terre ; c'est rendre la Terre inhabitable pour la plupart des espèces vivantes et non, on n'ira pas sur Mars pour y habiter à la place.
Il faut réduire les émissions de CO2 de 50% d’ici 10 ans, et atteindre le 0 absolu d’ici 20 ans. Pour cela il faut que les ressources fossiles restent sous terre. Il faut développer les transports en commun et les rendre gratuits, rouvrir les lignes de train, les rendre accessibles, généraliser l'utilisation du vélo. Il faut empêcher les projets qui impliquent la consommation de ressources fossiles. Il faut cesser de prendre l'avion tant que cela implique de rejeter des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Isoler mieux les habitations et les chauffer moins, moins tout court et moins la nuit, grâce à des énergies renouvelables. Il faut partager les ressources, les objets, les louer, les prêter. Acheter moins, acheter moins d'objets électroniques, moins de vêtements, raccommoder, réparer au lieu de jeter, cesser de gâcher la nourriture et l'eau, manger 3 à 4 fois moins de viande – voire pas du tout –, coopérer.
Coopérer surtout, parce qu'un changement de système aussi profond nécessite la construction de réels réseaux de solidarité. Je cite le Pr. Steinberger "Il est tout à fait possible de réduire le niveau de consommation énergétique et avoir une vie décente pour autant que la distribution des ressources se fasse de façon équitable en fonction des besoins." Une politique radicalement écologique c'est une politique sociale, et vice-versa. C’est une politique pour une vie meilleure, bien meilleure que celle que l’on nous vend, bien meilleure que celle qui nous attend si nous ne faisons pas le nécessaire.
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