Je peux faire tout ce que je peux, consommer moins, beaucoup moins, ne plus prendre l'avion, éviter tous les produits issus des ressources fossiles – pas parce qu'elles vont être épuisées, mais parce que c'est leur exploitation qui provoque ce dérèglement climatique qui va nous tuer –, recycler au maximum ce qui peut l'être (très peu de choses en fait), limiter ma consommation d'énergie de manière générale, si je suis seule à le faire ça ne changera rien. Il y a un moyen de limiter la catastrophe, mais ça implique que tout le monde le fasse, pas seulement au niveau individuel, ça implique un changement de paradigme complet : sortir du capitalisme. Se séparer de l'idée de progrès économique comme indicateur de la valeur de nos vies parce que cette idée-là repose précisément sur ce qui est en train de nous tuer. En train de nous tuer parce que ça a déjà commencé. Les périodes de canicule et de sécheresse en Afrique du Sud, en Inde, qui touchent des mégalopoles...