J'ai commencé à écrire tout ça dans le désordre et je crois que pour pouvoir continuer à écrire, pour que vous continuiez à me lire, je dois vous raconter ce qui s'est passé, au début.
Je connais depuis plusieurs années les faits basiques concernant le réchauffement climatique, les dérèglements que ce réchauffement global de la planète engendrent et les causes humaines qui le sous-tendent. Mais il existe une différence fondamentale entre savoir et comprendre.
En février 2019 j’ai assisté à une conférence du Pr. Julia Steinberger, co-autrice du 6e rapport du GIEC / Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (ou IPCC en anglais). Au cours de la conférence elle mentionne son fils de 5 ans qui l'a réveillée tôt ce matin-là et montre le graphique de l'évolution des températures globale avec une prédiction jusqu’en 2150 si nous continuons à émettre autant de gaz à effet de serre. J’ai alors eu un déclic. J'avais déjà vu ce graphique, là il m'a permis de comprendre, de prendre avec moi, en moi l'information. La menace d’un monde inhabitable, sans eau potable, sans nourriture, la menace de millions de morts, de guerres, pas seulement chez les autres, ceux qui sont trop loin pour qu’on se sente réellement concernés par leur souffrance. J'ai compris que ça allait sûrement affecter ma vie et potentiellement la vie de mon enfant. Parce que c'est un projet que j'avais, de concevoir un enfant.
J’ai réalisé que si je mettais au monde un nouvel individu, je n'étais pas sûre de pouvoir lui promettre une bonne vie, et pas juste de la survie. L'idée de prendre la responsabilité de mettre au monde un enfant et ne pas pouvoir assurer sa sécurité m’a terrifiée. J’y ai pensé pendant des jours et des nuits. J’y ai pensé en regardant les milans dans le ciel genevois, en voyant les bourgeons apparaître, en marchant près de l'eau transparente du Rhône. Comment les apprécier alors que nous sommes au bord de la catastrophe ? J'ai compris que pour continuer à vivre bien, il fallait que je choisisse ma vie, que j'en sois réellement actrice.
Pour espérer une vie meilleure il faut non seulement que chaque personne connaisse la réalité du changement climatique mais aussi qu’elle le comprenne. Que chaque personne qui a compris fasse en sorte que les gens qui l’entoure comprennent également, sortent du déni et se mettent à agir.
Si vous avez lu un article effrayant ces derniers mois, si vous vous êtes indigné et peut-être même l’avez partagé sur un réseau social, bref, si vous savez, alors je vous enjoins à comprendre. Ce ne sera peut-être pas agréable mais j’ai besoin, nous avons besoin de gens qui comprennent, et agissent.
En février 2019 j’ai assisté à une conférence du Pr. Julia Steinberger, co-autrice du 6e rapport du GIEC / Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (ou IPCC en anglais). Au cours de la conférence elle mentionne son fils de 5 ans qui l'a réveillée tôt ce matin-là et montre le graphique de l'évolution des températures globale avec une prédiction jusqu’en 2150 si nous continuons à émettre autant de gaz à effet de serre. J’ai alors eu un déclic. J'avais déjà vu ce graphique, là il m'a permis de comprendre, de prendre avec moi, en moi l'information. La menace d’un monde inhabitable, sans eau potable, sans nourriture, la menace de millions de morts, de guerres, pas seulement chez les autres, ceux qui sont trop loin pour qu’on se sente réellement concernés par leur souffrance. J'ai compris que ça allait sûrement affecter ma vie et potentiellement la vie de mon enfant. Parce que c'est un projet que j'avais, de concevoir un enfant.
J’ai réalisé que si je mettais au monde un nouvel individu, je n'étais pas sûre de pouvoir lui promettre une bonne vie, et pas juste de la survie. L'idée de prendre la responsabilité de mettre au monde un enfant et ne pas pouvoir assurer sa sécurité m’a terrifiée. J’y ai pensé pendant des jours et des nuits. J’y ai pensé en regardant les milans dans le ciel genevois, en voyant les bourgeons apparaître, en marchant près de l'eau transparente du Rhône. Comment les apprécier alors que nous sommes au bord de la catastrophe ? J'ai compris que pour continuer à vivre bien, il fallait que je choisisse ma vie, que j'en sois réellement actrice.
Pour espérer une vie meilleure il faut non seulement que chaque personne connaisse la réalité du changement climatique mais aussi qu’elle le comprenne. Que chaque personne qui a compris fasse en sorte que les gens qui l’entoure comprennent également, sortent du déni et se mettent à agir.
Si vous avez lu un article effrayant ces derniers mois, si vous vous êtes indigné et peut-être même l’avez partagé sur un réseau social, bref, si vous savez, alors je vous enjoins à comprendre. Ce ne sera peut-être pas agréable mais j’ai besoin, nous avons besoin de gens qui comprennent, et agissent.
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