Accéder au contenu principal

Le problème du nénuphar.

Cela aurait pu s’appeler "Tout doit disparaître", "Liquidation totale" ou bien encore "Jusqu'à épuisement des stocks", ça aurait satisfait ma compulsion à l'humour noir, mais j'ai besoin d'un tout petit peu d'espoir.

Alors ça s'appelle Le problème du nénuphar. Parce que la longue réalisation qui mûrissait depuis des mois, des années en fait, a fini par arriver et m'exploser à la figure. J'en ai parlé dans un petit texte que j'ai posté sur Facebook. Et au milieu du désespoir dans lequel cette réalisation m'a plongée, j'ai lu, au détour de Twitter, une référence à ce fameux problème du nénuphar, comme une métaphore pour la prise de conscience de l'urgence d'une justice climatique.

Le problème du nénuphar c'est ça :

Chaque jour, un nénuphar double de surface dans un étang. Il lui faut 20 jours pour recouvrir cet étang. Au bout de combien de jours le nénuphar recouvre-t-il la moitié de l'étang ?

Je vous laisse réfléchir.

Le nénuphar recouvre la moitié de l'étang au 19e jour. Au 18e il en couvre seulement le quart, au 17e 1/8 etc.

L'idée donc, c'est que la propagation de cette prise de conscience, de cette colère, de cette panique (oui), de ce renversement de système peut être semblable à la croissance du nénuphar. Le changement  peut arriver de façon exponentielle – et il faut qu'il le soit, puisque l'aggravation du problème vital auquel nous sommes confronté l'est aussi.

Et pour cela, il faut que chacun et chacune prenne sa part. Pas seulement pour changer son mode de vie à son petit niveau mais pour changer le système capitaliste et les injustices sociales et climatiques qu'il engendre.

Ce que je vous écris ici, c’est une contribution à la croissance du nénuphar.





https://williamtemplefoundation.org.uk/blog-tell-the-truth/

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ensemble.

Je peux faire tout ce que je peux, consommer moins, beaucoup moins, ne plus prendre l'avion, éviter tous les produits issus des ressources fossiles – pas parce qu'elles vont être épuisées, mais parce que c'est leur exploitation qui provoque ce dérèglement climatique qui va nous tuer –, recycler au maximum ce qui peut l'être (très peu de choses en fait), limiter ma consommation d'énergie de manière générale, si je suis seule à le faire ça ne changera rien. Il y a un moyen de limiter la catastrophe, mais ça implique que tout le monde le fasse, pas seulement au niveau individuel, ça implique un changement de paradigme complet : sortir du capitalisme. Se séparer de l'idée de progrès économique comme indicateur de la valeur de nos vies parce que cette idée-là repose précisément sur ce qui est en train de nous tuer. En train de nous tuer parce que ça a déjà commencé. Les périodes de canicule et de sécheresse en Afrique du Sud, en Inde, qui touchent des mégalopoles...

Il ne faut pas sauver la planète.

La planète n'a pas besoin d'être sauvée, la Terre a déjà vécu plusieurs extinctions massives du vivant – animaux, plantes parfois – et a priori ce qui la détruira sera la transformation du Soleil en géante rouge, dans 8 milliards d'années. Des chercheurs ont déjà réfléchi à ce que devront mettre en place des humains de dans 8 milliards d'années pour survivre. Si nous, humains de maintenant, réussissons à survivre au 21e siècle. Car c'est aujourd'hui qu'il faut sauver le vivant, c'est-à-dire les végétaux, les animaux, nous. Les animaux ont déjà commencé à disparaître. D'abord ce sont les plus petits, ceux qu'on ne voit pas, ou ceux qui ne nous intéressent pas. Il me semble que c'est un point crucial de la communication sur le changement climatique : lorsque l'on explique que plus de 70% des récifs de corail disparaîtront avec une augmentation d'1.5°C ou que 99% disparaîtront avec une augmentation de 2°C (aujourd'hui nous en s...